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Le monde merveilleux des abeilles


Source : L'arbre aux abeilles
Le couvain et sa reine


Passionnée par la vie en générale et plus profondément touchée par quelques espèces particulières à savoir les abeilles, Apis Mellifera, il semblait évident que l’hiver installé, il laisserait place et temps pour l’écriture et le partage de savoirs. C’est donc tout naturellement que je vous propose ce nouvel onglet dédié à ces précieuses.


Tout d’abord, sachez que je ne cautionne pas les bâtis à cadre et la conduite apicole conventionnelle qui vise à considérer les abeilles en bête de production et hautement compétitive. Je vibre beaucoup plus à respecter, par mes pratiques, l’écologie naturelle de l’abeille. Je conduis donc des ruches écologiques (ruche Warre améliorée d’un toit avec système de ventilation, espace d’isolation et plancher amovible) et des ruches troncs de châtaignier. Une ruche en jonc est prévue de voir le jour au printemps, elle sera dédiée au piégeage.  Il va de soit que l’apiculture que je défend est fixiste et s’inscrit dans une démarche de préservation de l’espèce en hébergeant des colonies rustiques, fortes et résiliantes et de les inciter à l’essaimage, afin de repeupler les étendues sauvages. Rien n’empêche pendant le temps de l’accueil, de prélever l’excédent de production : miel, propolis, cire.


L’ouvrage qui m’accompagne en ce début d’hiver est « L’étonnante abeille » de Jürgen Tautz, dont la première partie est consacrée à rendre la précieuse et spéciale place qui leur est réservée. Ce chapitre m’a fait résonner et je souhaite le partager, car mon intention est d’éveiller les consciences et de démocratiser l’apiculture, afin de favoriser le développement de l’apiculture familiale et ralentir l’industrie du miel à travers le monde,  qui les mène à leur perte.


L'étonnante abeille


D’après les critères usuels, les abeilles sont, bien sûr, des insectes. Et cela, dès leur première apparition sous leur forme actuelle, qui remonte environ à 30 millions d’années. Mais au XIX ème siècle, elles accédèrent à la catégorie des vertébrés, … Selon lui, la colonie d’abeilles serait une entité unifiée qui correspondrait à un animal vertébré. Les ouvrières constituent l’ensemble de son corps, tandis que la reine serait l’organe reproducteur féminin, et les faux bourdons l’organe reproducteur masculin.

Et je pousserais volontiers cette conception pertinente, issue d »une observation profonde de la nature pratiquée par les anciens apiculteurs, dans ses ultimes conséquences, en affirmant que la colonie d’abeilles n’est pas seulement un animal vertébré mais qu’elle possède aussi beaucoup de caractéristiques propres aux mammifères.


Les mammifères peuvent être déterminés par la combinaison des capacités et des innovations des autres vertébrés, (…) et faire l’objet d’une comparaison avec les abeilles.

  • Les mammifères ont un taux de reproduction très peu élevé – Les abeilles également

  • Les femelles de mammifères produisent avec des glandes spéciales du lait maternel pour nourrir les nouveaux nés – Les abeilles nourrices produisent à partir de glandes spéciales du lait nourricier pour leur progéniture

  • Pour mettre à l’abri des variations défavorables du milieu extérieur, les mammifères offrent à leurs descendants en gestation un univers protecteur caractérisé par des conditions environnementales très précises, données à l’intérieur de l’utérus maternel – Les abeilles offrent à leurs stades immatures la même protection et les mêmes données environnementales constantes à l’intérieur de « l’utérus collectif » constitué par la grappe d’abeilles.

  • Les mammifères présentent une température corporelle d’environ 36°C – Les abeilles conservent leurs nymphes dans leur utérus collectif à une température corporelle d’environ 35°C.

  • Dotés de vastes cerveaux, les mammifères sont les vertébrés qui possèdent les plus grandes capacités d’apprentissage et les aptitudes cognitives les plus manifestes – Les abeilles possèdent une disposition à apprendre exceptionnellement développée, ainsi que des aptitudes cognitives qui dépassent pas mal de vertébrés. Tout cela les positionne parmi les invertébrés directement en tête du palmarès.


Ces organismes, présentant un taux de reproduction peu élevé et qui sont très performants, se stabilisent du fait de leur progéniture peu nombreuse à une taille de population adaptée aux possibilités offertes par leur habitat. Mais, du fait de leur progéniture peu nombreuse, ils ne sont pas très à même de s’adapter aux modifications de l’environnement.


Inspiré du livre « L'étonnante abeille »

de Jürgen Tautz, éditions de boeck

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