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Introduction aux champignons mycorhiziens - 4 / 6

Dernière mise à jour : 6 mars 2020

Ce post se dédie aux champignons ectomycorhiziens, qui sont plus récents que les endomycorhiziens. En effet, ils sont apparus pour former des symbioses avec le monde végétal il y a 250 millions d'années. Bien qu'il existe plusieurs milliers de types différents de champignons ectomycorhiziens, 5% seulement des plantes terrestres forment des associations ectomycorhiziennes avec des Ascomycètes ou des Basidiomycètes.

Beaucoup des mycètes, capables de former des ectomycorhizes produisent des carpophores à proximité des plantes hôtes et présentent souvent un intérêt économique et gastronomique.


Par exemple :

- Amanita mascara plus connue sous le nom d'Amanite tue-mouche est le carpophore d'un champignon ectomycorhizien de la famille des Basidiomycètes qui s'associe avec les bouleaux Betula


- Boletus edulis ou Cèpe de Bordeaux est une espèce de la famille des Basidiomycètes qui s'associe avec certains arbres comme les Chênes (Quercus), les Châtaigniers (Castanea), les Hêtres (Fagus sylvatica), les Épicéas (Picea) ou encore le Sapin Blanc (Abies alba).


- Cantharellus cibarius ou Girolle se plait autant au sein de forêt d'épicéas d'altitude qu'en forêt thermophile. Plus fréquente sous les feuillus (chênes, hêtres, bouleaux) que sous les conifères (pins, sapins), fidèle à ses stations et son biotope, où elle se maintient des dizaines d'années.


- Morchella ou Morille est un champignon de la famille des Ascomycètes qui aime s'associer avec les Frênes (Fraxinus), sur terrain frais et calcaire le plus souvent.


- Macrolepiota procera, ou plus communément lépiote élevée ou coulemelle est un champignon de la famille des Basidiomycètes qui s'associe avec les Chênes (Quercus), les Épicéas (Picea) et les Pins (Pinus).


Les champignons ectomycorhiziens sont acidophiles, ils affectionnent les sols acides. Leurs plantes hôtes sont toujours des plantes ligneuses et comprennent environ 25 000 espèces d'arbres à travers le monde. Ce phénomène est certainement dû au fait qu'il y a une grande diversité de symbiotes fongiques (plusieurs milliers).

FORMATION

La formation des ectomycorhizes commence par un contact entre champignon et racine en dessous de l'extrémité des jeunes racines en pleine croissance. Les hyphes poussent d'abord à la surface de la racine. Au de quelques heures (24 ou 48h), un manchon se forme autour de la racine, suivi par la pénétration entre les cellules du cortex de l'hôte, une ramification et une croissance, dont résulte la formation d'un réseau de Hartig entre les cellules.


Chez les Angiospermes, il s'agit en général d'une seule couche cellulaire et ne quitte pas les cellules épidermiques de la racine.

Chez les Gymnospermes qui s'associent avec des ectomycorhizes, le réseau de Hartig peut pénétrer le cortex.

DÉVELOPPEMENT

Comme le champignon ectomycorhizien recouvre les racines, seule une petite portion de l'apex située à environ à 1 à 3 millimètres reste active. Au fur et à mesure que la racine pousse cette zone active continue de se déplacer vers l'extérieur, tandis que les anciennes parties du réseau de Hartig meurent.


Pendant ce temps, l'hype fongique qui se déploie dans le sol à partir du manchon pousse parallèlement à un autre et se ramifie. Les hyphes peuvent également fusionner pour former des rhizomorphes (structures creuses) qui permettent de stocker et transporter de l'eau, ou des sclérotes qui s'occupent d'emmagasiner les nutriments.

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