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Essaimage naturel - Multiplication et préservation de l'espèce - Ruche tronc

Dernière mise à jour : 3 mars 2020


Source : Wikipédia
Essaim en quête d'un nouvel habitat

Une colonie d’abeilles étant un organisme à part entière, lorsque celui devient assez nombreux, aux ressources abondantes et à l’espace un peu serré, il est temps pour lui de ce multiplier. Pour ce faire, la colonie va élever de nouvelles reines, la « vieille » reine partira « essaimer » avec quelques ouvrières gorgés de miel et la nouvelle reine éclos dans la ruche originelle repart avec quelques ouvrières et les bâtisses.


C’est ainsi que l’espèce se multiplie et survit au fil des âge, depuis quelques millénaires même. La ruche tronc a particulièrement cette vocation, l’espace étant restreint et difficilement étendable, lorsque la colonie originelle est arrivée à son apogée, elle se divise pour conquérir d’autres lieux, laissant aux nouvelles l’habitat partagées depuis.


Ainsi, pour l’essaimage, nous ne stimulerons pas la colonie par des pourrissements spéculatifs et nous respecterons la période propre aux essaimages naturels. Les nourrissements spéculatifs ou stimulants consistent en des apports réguliers de sirop de sucre à teneur en eau proche de celle du nectar. Le but est de tromper la colonie par de supposées rentrées de nectar. Ce nourrissement spéculatif provoque une activité semblable à celle occasionnée par une miellée. La reine, stimulée par des apports qu’elle croit occasionnés par cette miellée subite, accroît sa ponte en conséquence, comme elle le ferait naturellement, le but pour l’apiculteur étant de posséder de fortes colonies pour effectuer les essaimages artificiels (pour agrandir le rucher) très tôt dans la saison.

Dans l’approche d’une apiculture d’accompagnement comme nous la souhaitons, les colonies destinées à l’essaimage seront celles qui montreront, à la période naturelle d’essaimage (mai-juin), les signes avant-coureurs d’un essaimage naturel. Ces singes seront aussi facilement décelables sur une ruche à cadres que sur une ruche tronc. Toutes les attentions, ainsi qu’une observation attentive, seront de mise dès la fin du mois d’avril, et ce jusqu’à la fin du mois de juin.


Observations


Des observations peuvent être interprétées comme étant des signes d’essaimage. Depuis le début de printemps, la colonie s’est montrée très active. Soudainement, cette activité baisse. Les abeilles semblent traînasser, en porte d’énergie… La ruche regorge d’abeilles. Parfois même, la population déborde et forme à l’entrée ce que l’on appelle une « barbe ». Les rayons sont remplis de miel. Enfin, signe sans équivoque, vous pouvez apercevoir (pas toujours évident en ruche tronc), dans le nid à couvain, des cellules royales. Pour les apercevoir en ruche tronc, il vous faudra mettre celle-ci à plat et observer par le dessous, en écartant quelques rayons du centre comme vous le pouvez et sans écraser les abeilles. N’hésitez pas à enfumer copieusement, afin de les repousser hors des rayons choisis pour votre auscultation.


L’essaimage est très intéressant pour relancer la population sauvage d’abeilles sur le territoire, à partir de colonies robustes et résiliantes, et agir activement à la préservation de l’espèce. L’abri et la conduite parfaites pour favoriser cette action, sont bien sûr la ruche tronc.

L’essaimage peut être déclenché, en tambourinant avec des bâtons sur les parois de la ruche (pendant environ 20-30 minutes) pour provoquer le départ. Opération qui peut s’avérer nécessaire si l’on possède un rucher de plusieurs ruchers que l’on souhaite développer et agrandir.


Extrait du livre « La ruche tronc, une apiculture d’accompagnement des abeilles » de Henri Giorgi

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