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Agriculture & Climat : associés pour le meilleur et pour le pire

Nous vivons la pire sécheresse depuis des décennies.

La saison agricole 2022 a démarré avec une recharge hivernale des nappes basses, très basses.

Le déficit hydrique est étendu sur le territoire français avec une moyenne de -40%.

Plusieurs dizaines de communes en France métropolitaine sont dépendantes, depuis plusieurs années, d'approvisionnement en eau potable venant d'autres communes ou d'autres pays.


Qu'attendons nous pour engager solidement une transition écologique ?


Une transition écologique dans le monde agricole et paysan ne se fera pas sans une transition alimentaire, un changement de nos assiettes.


Pour produire 1 Kcal il faut 1l d'eau pour un.e occidental.e.

Cette même population consomme environ 3000 Kcal par jour pour assurer ses besoins alimentaires. Ce qui représente donc 3000 L / jour / personne.

Soit 1 095 000 L / an / personne pour 3000 Kcal.


Des chiffres que nous ne pouvons plus nous permettre, tout simplement parce que nous n'avons plus les ressources.

L'eau coule encore des robinets, il est vrai. Mais pour assurer cette adduction, cette illusion, il y a des conteneurs d'eau qui transitent chaque jour à travers le monde pour maintenir notre monde sous perfusion. De l'eau vendue du Brésil à l'Europe.


Notre assiette doit donc évoluer, se modifier au vu des ressources permissibles par nos territoires occidentaux. Pour préserver l'humanité et les ressources dont elle dépend.


En modifiant nos assiettes, nous pouvons aussi diminuer notre impact climatique de façon significative.

Comme le présente cette vidéo émise par la NASA, les émissions de dioxyde de carbone sont intrinsèquement liées aux croissances des plantes et des arbres. Les fluctuations mondiales de CO2 dépendent des cycles des cultures et de leurs récoltes et se déplacent en fonction des vents. Ce qui implique que les émanations de CO2 peuvent se concentrer bien loin des zones d'émanations.


Grâce à ces images, nous pouvons considérer les saisons des émanations (autour des moissons et des grandes récoltes donc l'été) et les zones de concentration (aux pôles). Ainsi les influences de nos assiettes se propagent à travers le monde et participent aux montées des températures.

 


Un modèle informatique ultra-haute résolution de la NASA a donné aux scientifiques un nouveau regard étonnant sur la façon dont le dioxyde de carbone dans l'atmosphère se déplace autour du globe. Les panaches de dioxyde de carbone dans la simulation tourbillonnent et se déplacent lorsque les vents dispersent le gaz à effet de serre loin de ses sources. La simulation illustre également les différences dans les niveaux de dioxyde de carbone dans les hémisphères nord et sud et les fluctuations distinctes des concentrations mondiales de dioxyde de carbone à mesure que le cycle de croissance des plantes et des arbres change avec les saisons. La visualisation du dioxyde de carbone a été produite par un modèle informatique appelé GEOS-5, créé par des scientifiques du bureau mondial de modélisation et d'assimilation du centre de vol spatial Goddard de la NASA. La visualisation est le produit d'une simulation appelée "Nature Run". The Nature Run ingère des données réelles sur les conditions atmosphériques et les émissions de gaz à effet de serre et de particules naturelles et artificielles. Le modèle est ensuite laissé à fonctionner tout seul et simule le comportement naturel de l'atmosphère terrestre. Cette Nature Run simule janvier 2006 à décembre 2006. Alors que les scientifiques de Goddard ont travaillé avec une version "bêta" de Nature Run en interne pendant plusieurs années, ils ont publié cette version mise à jour et améliorée à la communauté scientifique pour la première fois à l'automne 2014.

 

Plus les températures grimpent, plus l'eau s'évapore et se concentre dans l'atmosphère. Elle agit alors comme un gaz à effet de serre, faisant rebondir les rayons solaires entre la couche terrestre et l'atmosphère. La température monte encore. Les pluies deviennent torrentielles avant de s'absenter, nous ramenons à l'introduction de cet article.


La culture de tomate ne peut s'étendre à tous les territoires, la consommation de viande ne peut être soutenue plusieurs fois par jour, la consommation de céréales pour combler des besoins énergétiques disproportionnés au vu des activités physiques très modérées par nos choix de vie très sédentaire.


Comprenez ici mon propos : à souhaiter consommer les mêmes produits tout au long de l'année cultivés sur l'ensemble de territoire entraîne des carences énormes dans nos assiettes, des consommations d'eau et d'énergies monstrueuses que nous ne pouvons plus nous permettre. Plus nous permettre pour continuer de vivre tel que nous en avons l'habitude depuis plusieurs décennies.


Ne vous méprenez pas : les champs qui paraissent productifs et sains sont simplement maintenus sous perfusion chimique pour maintenir l'illusion que l'humanité peut continuer de vivre comme elle le fait depuis les années 1960.


Nous, les paysan.ne.s, les cultivateurices nous n'arrivons plus à décemment cultiver dans l'amour du vivant, avec des années de plus en plus chaudes et des précipitations de plus en plus absentes, les produits que les consommateurices attendent "comme d'habitude" dans leurs assiettes.


Nous devons changer nos choix culturaux, nos itinéraires techniques pour assurer les besoins alimentaires et nous avons besoin que les consommateurices nous soutiennent dans ces transitions.

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