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Sylvopastoralisme

Cette pratique consiste à combiner sur le même espace une amélioration de la ressource pastorale par la conservation de l'effet bénéfique de l'arbre sur le sous-bois et les animaux. Mais également un objectif forestier de production et de protection par la valorisation et l'entretien pastoral du sous bois. 

Image de ekrem osmanoglu

Bien gérée, la présence d'un troupeau ne gêne pas la croissance d'un peuplement forestier.

Plusieurs modes de traitement sylvopastoral sont envisageables, compatibles, voir indispensables au regard de l'évolution climatique, avec des productions régulières de bois consommables ou commercialisables.

Le troupeau peut venir renforcer la sylviculture dynamique d'arbres désignés.

En effet, la première éclaircie est pour nombre de peuplement une intervention économiquement déficitaire, donc difficile à mettre en oeuvre. La présence simultanée d'une valorisation pastorale peut apporter des motivations et des ressources supplémentaires susceptibles de faciliter les interventions (apport alimentaire pour le troupeau, location, parfois aussi travaux réalisés par l'éleveur).

C'est aussi la cas des travaux d'amélioration dans les peuplements de petite surface qui ne peuvent s'insérer dans les opérations classiques. 

Pour les propriétaires éloignés, confier l'usage pastoral de leur forêt à un éleveur permet d'y assurer un entretien, une présence et une certaine vigilance. La ressource pastorale offerte est souvent modeste mais peut aussi apporter un complément de revenu avec la mise en place d'une convention. 

Le pâturage dans les espaces boisés contribue à la diminution de la végétation inflammable et à l'entretien de zones de coupures de comestibles. Il fait partie des moyens de sécurisation des massifs forestiers sensibles. Plus largement, et notamment dans les zones de déprise, le sylvopastoralisme peut favoriser le maintien ou l'émergence d'activités rurales en apportant une diversité de revenus et en valorisant une complémentarité des territoires. 

Les interventions se doivent être progressives et modérées. Une ouverture trop rapide peut fragiliser le peuplement et provoquer des chablis ou des descentes de cimes.... Elle peut aussi générer un envahissement non maîtrisable de broussailes.

La taille du projet doit être adaptée à la capacité de gestion par le troupeau : mieux vaut souvent procéder par étapes pour que soient installés parcs clôturés, points d'eau... et surtout réfléchir à l'utilité de la parcelle dans le calendrier de pâturage des animaux.

L'intervention pastorale s'inscrit dans une gestion sur le long terme : elle fournit des produits immédiats mais elle prépare aussi l'avenir du peuplement (équilibre biologique, produits futurs, renouvellement...).

Pour définir l'intensité des prélèvements, les indicateurs forestiers sont toujours précieux : l'âge du peuplement, et sa capacité à réagir, la vigueur des arbres et de leur houppier, leur rapport hauteur /

diamètre...

Il est toujours nécessaire de conserver un sous étage forestier, outre sa contribution à l'alimentation des animaux et à la biodiversité, les arbres dominés et les arbustes limitent l'apparition de gourmands (rameaux sur les troncs) ou les risques de coup de soleil sur les tiges d'essences sensibles.

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